Prendre la clef des champs, aller là où nous emporte le vent, c’est plus simple quand on est dans la fleur de l’âge ! Vosges, Jura, Alpes – trois massifs qui se suivent mais ne se ressemblent pas – du plus érodé au plus abrupt, des forêts brumeuses aux pentes rocailleuses, bêtes et paysages y sont différents.

Le premier, les Vosges, le plus usé des trois, est parcouru par Louan, jeune naturaliste de 14 ans. D’un affût à la hulotte à l’écureuil de son jardin, il passe tout son temps libre à guetter la vie environnante.

Quelques kilomètres plus au sud, dans le Jura, c’est Antoine que l’on suit à travers ses photographies. Aux chaleurs de l’été, il préfère les vents hurlants des sommets enneigés, où il se plaît à bivouaquer.

Pour finir, prenons de l’altitude pour chevaucher les cimes et guetter les bouquetins. Suivez Elodie, qui, les jours de brume, à l’aube comme au crépuscule, arpente les sentiers sinueux des Alpes, quel que soit le temps !

Trois regards sur le sauvage, trois visions de cette nature qu’ils ont reçue en héritage, animés par la même fascination pour les bêtes que des générations de naturalistes avant eux. Comment ce monde a-t-il évolué ? Que dirait Robert Hainard, peintre, sculpteur et graveur naturaliste suisse en voyant ces images, lui qui ne vit que du coin de l’œil le retour des grands prédateurs ? Alors, faites-vous discrets et laissez-vous porter de sommet en sommet, de combe en crête et de vallon en éperon !

D’ailleurs, les jardins qui vous entourent regorgent, eux aussi, de vie cachée. De bon matin, tendez l’oreille pour entendre le chant d’une alouette lulu. Si vous êtes là au cœur d’une journée d’été ensoleillée, guettez les papillons qui rôdent non loin de ce panneau ! Et avez-vous entendu le rougequeue à front blanc qui hier encore chantait au sommet des mélèzes ?

Bonne visite !

Toutes les images de l’exposition ont été imprimées par l’atelier La Romaine, à Rioz (70).